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Iziak, le sculpteur-jardinier

 

Avec pour seul repère une petite lumière têtue dans la pénombre des débuts et des fins, les sculptures d'Iziak avancent, regardent, attendent ou se moquent...Des chats passent, et avec eux d'espiègles silences.

 

Iziak est une mer, un océan foetal qui donne vie à des papiers vieux de leurs vies d'avant, qui offrent leurs couleurs dans un dernier froissement, un déchirement. Parfois, ses nouveaux-nés sont de vieux bébés graves, vieux d'avoir vécus des millions de vies, mais leurs yeux parlent pourtant : ils osent dire la candeur et l'innocence, ils guettent la lumière derrière l'ombre.

 

Ses vieux ne savent plus toujours qui ils furent, tout en membres tordus comme des arbres, certains se rappellent encore sous le vent des existences bousculées qu'une vie est toujours à faire.

Les « Assises » sont des sentinelles, juchées sur des arabesques de métal et semblent attendre l'éternité.

Iziak, le sculpteur-jardinier trafique, cherche, elle noue les doigts-racines, fait vie du grillage et du papier, opiniâtre à chercher la bosse, le pli, le creux, la tension, pour hurler en dedans, parfois, pour exalter, toujours. Elle tord le fil de fer pour écrire des corps comme des outil de vie : car ses sculptures osent dire le vivant et la nécessité des fins.

Pas d'échappatoire, car il s'agit ici de vérité...Et il faut l'engagement de l'Autre pour que le cycle soit achevé.

Des sexe-oeil sur des robes surannées qui ont tout traversé, nous montrent le chemin parcouru, la nécessité aussi de toujours repartir . Car chez Iziak, la volonté est un muscle.

Oeuvres à hauteur d'humain, Iziak sculpte les yeux dans les yeux.

 

OXO /YUTZ

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"La Liberté assise"
Prix du Challenge Egregore 2017
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